De nouvelles filières d’élevage animalière sont apparues ces dernières années avec des exigences élevées pour l’alimentation des animaux permettant d’assurer une qualité alimentaire et un enrichissement des produits en acides gras polyinsaturés.
C’est le cas par exemple de la filière « Bleu-Blanc-Cœur », une association qui décerne un label aux éleveurs qui s’engagent sur l’alimentation des animaux (veaux, vaches, porcs, lapins, volailles, œufs, lait…) nourris avec des graines de lin, luzerne et herbe, naturellement riches en Oméga-3.
Ces propriétés nutritionnelles rejaillissent tout d’abord sur la santé des animaux puis sur la qualité des produits destinés à l’alimentation humaine.
La démarche Bleu-Blanc-Cœur bénéficie d’un solide socle scientifique qui repose sur plus de 170 publications scientifiques et 5 études humaines. Cette démarche est aujourd’hui reconnue par les Ministères de la Santé, de l’Agriculture et de l’Ecologie.
Un rapport Oméga-6/Oméga-3 optimisé
Les adhérents engagés dans la démarche Bleu-Blanc-Cœur répondent à un cahier des charges strict qui porte d’une part sur l’alimentation des animaux avec introduction de sources naturelles en Oméga 3 et d’autre part sur une limitation du soja ( particulièrement riche en Oméga 6 – excédentaires dans nos régimes) mais aussi l’interdictions d’emploi de certaines substances (comme l’huile de palme par exemple), et le respect de l’environnement et du bien-être animal.
Une étude coordonnée par l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) montre qu’en améliorant l’alimentation des animaux de boucherie, « notamment en augmentant la ration d’Oméga-3, on améliore aussi la santé des humains en comblant le déficit en Oméga 3 des humains » explique Jacques Mourot,biochimiste, spécialiste en nutrition humaine et animale à l’INRA et coordonnateur de l’étude Agralid qui a mobilisé une vingtaine de chercheurs depuis trois ans.
Les graines de lin, particulièrement riches en Oméga-3 permettent d’enrichir les viandes, les oeufs et les laitages consommés et améliorer ainsi le rapport Oméga-6/Oméga-3 qui, je vous le rappelle, est un indicateur santé essentiel (cf mes posts du 24 juin et 17 juin 2017).
En effet, notre alimentation reste toujours déficitaire en Oméga-3 alors que nous consommons préférentiellement des aliments riches en Oméga-6.
Les recommandations nous incitent à consommer au maximum 4 fois plus d’Oméga-6 que d’Oméga-3 alors que dans nos pays occidentaux la plupart des gens consomment 10 à 20 fois plus d’Oméga-6 que d’Oméga-3. Un rapport déséquilibré à un impact pro-inflammatoire et un retentissement cardiovasculaire et neurologique.
Consommer les produits animaliers avec modération
Toutefois je vous invite à relativiser l’intérêt de cette démarche et de toujours garder un oeil sur votre régime alimentaire. La démarche Bleu-Blanc-Coeur qui présente un réel intérêt nutritionnel ne vous épargne pas une consommation raisonnée de viande rouge et de charcuteries et j’en profite d’ailleurs pour vous inviter à relire mon post du 23 juin dernier sur ce sujet.
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