Lundi 13 novembre, la Food and Drug Administration, l’équivalent de notre agence du médicament à donné son feu vert pour la commercialisation aux Etats-Unis du premier médicament connecté.
Son nom, Abilify MyCite, le laboratoire, le nippon Otsuka, le partenaire digital, la société Proteus Digital Health.
C’est une grande première qu’une autorité de santé accorde un agrément a un médicament qui enregistre et suit l’ingestion. Chaque comprimé est doté d’un petit dispositif muni d’un capteur de la taille d’un grain de sable fait de silicone, de cuivre et de magnésium et qui est capable de déterminer grâce si un malade suit correctement son traitement. Le message est transmis à un patch qui est collé sur la peau du patient puis transféré vers un smartphone ou une tablette que contrôlent le prescripteur et le patient lui même.
Près d’un malade sur 2 ne prend pas son traitement
Quel est ce médicament ? Abilify est un traitement de la schizophrénie et des troubles bipolaires, maladies psychiatriques.
Pourquoi un tel dispositif ? Car les médicaments pour les maladies chroniques ont un coût particulièrement élevé et que près d’un malade sur 2 ne prend pas son traitement. Le coût du non respect de la prescription du médecin a été évalué à 100 milliards de dollars par an pour l’ensemble de la planète
A peine annoncé dans les médias, ce comprimé soulève de nombreuses questions et interrogations sur l’éthique sont posées. Sur le respect de la vie privée des malades, sur le risque de piratage des données et sur l’utilisation particulièrement intrusive qui pourrait être faite, notamment par les compagnies d’Assurance de de dispositif connecté, des compagnies qui pourraient ainsi ne plus couvrir les patients non qui ne suivent pas correctement leurs traitements.
Reste enfin la question du prix ! Le laboratoire Otsuka n’a pas encore évoqué le sujet.
Vous êtes sur écoute !
Cette nouvelle survient là même semaine que l’annonce d’une plainte d’un utilisateur (trice) de sextoy connecté à un smartphone (pour une utilisation à distance). Il s’est en effet rendu compte qu’un enregistrement audio avait été réalisé à son insu. Un enregistrement audio de 6 minutes datant de la dernière utilisation de l’application, enregistrement qui pourrait laisser craindre que le fabricant puisse écouter les ébats de leurs client(e)s.
Alors laissons nous imaginer ce que ce comprimé connecté pourrait tracker en dehors du simple passage dans l’estomac. Du son ? Des borborygmes ? ou plus simplement nos conversations ? C’est beau le progrès.
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Source :
Photo : Proteus digital health
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