La musique adoucit les mœurs c’est bien connu. Mais qu’en est-il du bénéfice santé à pratiquer de la musique ? Les musiciens ont-ils une longueur d’avance sur les non musiciens ? C’est ce que nous allons explorer ensemble.
Avant d’aborder la science et l’état de l’art de la relation musique et santé, je vous invite à voir ou revoir le clip vidéo (cliquer sur la photo de Kiss) du groupe britannique The Zimmers. Ce clip met en scène des seniors d’un âge avancé (le chanteur a 90 ans) chantant en chœur la célèbre chanson des Who, My generation.
Ce groupe fut créé à l’occasion d’un documentaire diffusé par la BBC le 28 mai 2007, afin de changer le regard sur les personnes âgées.
Pour le clin d’œil, les paroles de cette chanson, qui datent de 1965, critiquaient les vieux qui ne comprenaient pas les jeunes et illustrait le conflit de génération « I hope I die before I get old, Talkin’ bout my generation ».
Cette reprise a atteint la 26e place des charts anglais et fut enregistrée au mythique Beatles Studio 2 d’Abbey Road.
Mais au-delà de la performance de ce clip, c’est aussi une transformation de nos seniors qui est en train de s’opérer. L’image d’Epinal d’Yvette Horner ou « Du temps des cerises » qui colle à la peau de nos maisons de retraite est en train d’évoluer radicalement.
En effet à 75 ans aujourd’hui on avait 23 ans en 1965. Les Who, les Stones, les Beatles faisaient donc pleinement parti des influences musicales de nos aînés. Et n’oublions pas que Paul McCartney vient de fêter ses 75 ans, Mick Jagger ses 74 ans.
Plutôt que d’aller chercher un accordéoniste pour animer les thés dansants de nos maisons de retraite, il faudra plutôt inviter des groupes de rock, va y avoir de l’ambiance !
Mais revenons à la science. Thème de recherche privilégié des neurosciences, la pratique de la musique procure-t-elle de réels bénéfices pour la santé ?
La musique pour ralentir le vieillissement cérébral
La répétition de stimuli musicaux contribue à favoriser les échanges d’informations entre les deux hémisphères cérébraux et à augmenter le nombre de neurones. Chez les musiciens, ces modifications se traduisent par des changements visibles sur le plan anatomique. .
En 2010, Hervé Platel et Mathilde Groussard (Inserm-EPHE-Université de Caen Basse-Normandie) ont pour la première fois mis en évidence l’effet de la pratique musicale sur la mémoire. Ils ont observé chez les musiciens une plus forte concentration de neurones dans l’hippocampe, région des processus mnésiques.
Ces résultats confirment que la pratique de la musique permettrait de contrer efficacement les effets du vieillissement cérébral. D’autres études ont ainsi montré que les sujets âgés ayant une pratique musicale de quelques années ont moins de risque de développer une maladie neurodégénérative.
Il n’y pas d’âge pour pratiquer ou commencer
Alors devrions-nous tous chanter ou pratiquer un instrument pour stimuler notre cerveau et lutter contre le vieillissement ? « Cela ne fait aucun doute ! Les bénéfices sur le fonctionnement cognitif global du cerveau peuvent être observés à tous les âges, y compris chez les personnes âgées qui débutent tardivement la musique », précise Emmanuel Bigand, enseignant-chercheur français, titulaire de la la la chaire Musique Cognition Cerveau et auteur du livre « Le cerveau mélomane » (2013, Editions Belin).
En conclusion, si vous êtes musiciens persévérez dans votre pratique. Si vous avez toujours rêvé d’être une rock star il n’est jamais trop tard pour commencer.
Source :
La musique pour soigner la mémoire
Crédit photo :
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